D’ou un vient cette incapacite a finaliser votre qu’ils ont entame ?
Pourquoi ?
Ne jamais concretiser ses projets, c’est vivre hors du temps. Comme si l’on est au-dessus de l’ensemble de ses lois. Notre psychanalyste Serge Vallon voit dans votre comportement 1 prolongement des fantasmes de toute-puissance du petit enfant, qui se croit sans limites. Mais il existe d’autres explications. Selon Freud, l’inconscient ignore le temps. Et l’incapacite a se fixer des echeances reste le signe qu’un evenement du passe continue a travailler l’individu, au point de contaminer sa life actuelle. Parce qu’il ne parvient gui?re a passer a nouvelle chose, il se condamne a ignorer les exigences de la temporalite.
Aussi, il ne peut maintenir ses souhaits car, pour se deployer, ceux-ci ont besoin de barrieres, comme ma crainte qu’il soit bientot trop tard Afin de des composer. Ceux qui souffrent de cette situation se plaignent d’ailleurs souvent de pannes de motivation.
Eviter l’affrontement avec le reelNe gui?re aller au bout de ses entreprises permet aussi d’echapper a une telle epreuve de verite qu’est la confrontation avec le vrai. Tant que l’on n’est jamais parvenu au but, c’est comme si tout etait possible. « Surtout, on evite de se confronter a ses veritables capacites », expliquent Jane B. Burka et Lenora M. Yuen, psychologues (auteurs de “Comment ne plus etre en retard”, Payot, 2000). Selon elles, votre “astuce” permet notamment a toutes les perfectionnistes « de continuer de croire qu’ils sont brillants et disposent d’un potentiel illimite ». C’est une facon de se mettre a l’abri des deceptions, de se proteger, d’un opinion narcissique.
Manquer d’objectifs… ou les surevaluerLe collegue qui annonce un imminent tournant au sein d’ sa carriere et que l’on trouve, un an apres, forcement installe au meme bureau ; votre autre qui se laisse surcharger de dossiers et n’en boucle pas un seul… Dans notre vie professionnelle, l’incapacite a terminer un projet reste 1 terrible handicap. Tres souvent, dans ce domaine, « elle est le fruit d’une confusion entre envie et objectif », explique Cegolene Colonna, psychanalyste specialisee dans le coaching en firme. Mes envies se succedent sans s’ancrer dans une materialite objective. Un objectif, lui, est forcement du domaine du concret.
« Neanmoins, il va falloir egalement compter avec une mauvaise evaluation des connaissances, parfois renforcee via l’entreprise elle-meme, qui n’a gui?re su vraiment definir des limites du poste de l’employe », insiste la psychanalyste. Ne pouvant distinguer des taches qui sont de son ressort de celles qui ne le sont jamais, l’individu se retrouve facilement submerge, et oblige de devoir en laisser tomber quelques. Il faut alors lui reprocher le inefficacite, ce qui va intensifier son manque de confiance en lui.
Fuir la mortPour les psychanalystes, l’idee d’une fin renvoie aussi, plus ou moins consciemment, a celle d’la mort. Elle ravive le souvenir de nos experiences de separation – ce qu’ils nomment l’« angoisse de castration » : terminer un projet implique que l’on s’en separe De sorte i passer a autre chose. Une perspective angoissante pour ceux qui ont mal supporte des epreuves de separations precoces – sevrage, absences maternelles, premiers eloignements des parents. Et que nos plus traumatises vont chercher a fuir radicalement.
L’inachevement, dans ce contexte, est une technique Afin de eviter indonesian cupid interface la chute. Et une parade Afin de differer l’instant de recommencer nouvelle chose, ainsi, donc de se lancer dans l’inconnu.
Que Realiser ?
Dresser 1 plan precisL’execution d’un dessein necessite une vision rationnelle. D’abord, on fera le tri entre tous ses projets, dans le but de n’en selectionner qu’un qui soit a J’ai hauteur de l’ensemble de ses competences. Ensuite, on s’efforcera de decomposer cet objectif. Quel est-il concretement ? Quelles seront nos etapes necessaires a sa realisation ? Combien de temps libre prendront-elles ? Ainsi, les objectifs trop hauts seront-ils abandonnes, ainsi, on evitera de se laisser destabiliser par des obstacles.
Avancer progressivementL’ebauche d’un boulot est i chaque fois enthousiasmante, on s’emballe, et on en oublie le rythme de travail fixe au depart. Notre calendrier reste un outil indispensable : on y inscrit des reperes, apprenant ainsi a gerer son temps ; on s’y refere Afin de suivre sa progression et prendre conscience de la peine deja franchies.
Imaginer l’apresQu’est-ce que une telle reussite va changer ? Que va-t-elle m’apporter, en termes de benefices materiels, experts, mais egalement de satisfaction personnelle ? Ces reponses seront des sources de motivation, et permettent de considerer avec plus de lucidite le but fixe.
Se feliciterPour empi?cher que le vide qui succede a l’agitation dans le bricolage ne devienne source d’angoisse, nos coaches proposent de toujours se prevoir une recompense pour couronner le succes : s’offrir, sinon des vacances, bien quelques jours de repos, pendant lesquels on aura tout la possibilite de savourer sa reussite, puis d’envisager, sans stress, le futur projet.
Pour aller plus loin
Conseils a l’entourage
On a plus tendance a faire remarquer a quelqu’un ses echecs que ses succes, tel si ces derniers etaient votre du. Repasser sur la totalite des projets qu’il a abandonnes, s’efforcer de chercher les causes de le comportement, c’est l’enfermer au role du velleitaire. Seule la satisfaction devant des progres deja realises lui donnera la motivation de poursuivre le objectif. Car votre n’est nullement tant la volonte que la lucidite qui lui fait defaut. Aux questions tel : « Pourquoi est-ce que tu abandonnes a nouveau ? », preferer celles qui l’incitent a se projeter avec rationalite dans l’avenir : Quels moyens concrets vas-tu mettre en ?uvre pour mener a bien ce projet ? »
Temoignage
Helene, 30 annees, traductrice« Je bosse tres serieusement dans 1 texte pendant des mois, jusqu’a l’annee precedant la remise du article. Meme si la realite professionnelle m’y contraint, le terminer devient me concernant une veritable epreuve. C’est en analyse que j’ai commande conscience de mon fonctionnement : je me suis souvenue que, dans les dernieres semaines de ma grossesse, je m’etais precipitee a la clinique pensant que j’allais accoucher.
Les medecins m’ont auscultee et renvoyee i la maison parce que je n’etais pas prete. Ceci, a plusieurs reprises. En fait, il y avait en moi la contradiction entre le desir d’accoucher et celui de “garder” mon bebe. J’ai appele ca mon “faux travail”. Grace a la therapie, j’ai compris que je pouvais sortir de cette contradiction. »